L’autre jour une amie, qui a lancé sa chaine You Tube récemment, me dit : « mais pourquoi tu ne fais pas des vidéos ? »
C’est vrai et Je l’avoue ici je suis fondamentalement terrorisée à cette idée-là. C’est tellement plus facile pour moi de me cacher derrière mes textes, de ramper derrière mes mots, de me planquer derrière Facebook que l’idée même de me voir sur un écran me parait insurmontable. Et pourtant au fond de moi je sais que j’en suis capable pourtant une partie de moi s’y oppose fermement : ce que j’appelle le dictateur intérieur ou le censeur, celui qui nous empoisonne depuis trop longtemps déjà , à grand coup de : « tu es trop , tu es pas assez , si c’était si facile ça se saurait, c’est pas pour toi , c’est trop tard, c’est trop tôt » etc.
Trop vs pas assez : vous connaissez ?
Parce qu’il faut bien le reconnaitre, s’il y a un domaine dans lequel nous sommes nombreux à friser l’excellence, et j’en suis un bel exemple, c’est bien l’art de l’auto sabotage.
J’ai dû attendre 59 ans pour arrêter de foirer le bonheur .
Car vraiment c’est tout un art, de sacrifier nos valeurs, nos capacités, notre potentiel, nos talents même cachés et nos amours sur l’autel de la médiocrité.
C’est donc ainsi que toute une stratégie plus ou moins consciente va se mettre en place pour ne jamais y arriver. Tout sera mis en en œuvre, consciemment ou inconsciemment, pour chuter, pour créer notre propre zone de chaos, et pour qu’au final, et bien tu vois ça ne fonctionne pas ! Ainsi , et c’est très confortable, on se maintient avec ce que l’on nous a toujours appris : resté cloisonné dans les arènes de notre zone de connaissance, au moins on en connait les limites et les pourtours, et c’est très bien ainsi.
Mais pourquoi un tel gâchis alors que nous sommes j’en suis certaine, si nombreux et nombreuses, à envisager une vie différente, à rêver d’un compagnon qui nous accompagne vraiment, à vouloir changer de région , à être en quête d’un job plus approprié, à vouloir apprendre un instrument de musique ou une langue étrangère même après 60 ans, bref à avoir envie d’incarner une vie et des passions qui nous ressemblent
D’ailleurs, je m’interroge ici, sommes-nous vraiment tout seul à nous auto saboter ? N’y a-t-il pas, au demeurant, toute une équipe avec nous, une sorte injonction familiale à saboter les rails de la voie ferrée?
Pas si aisé de réussir ou d’engager une quelconque action quand tout son clan ne s’y est jamais risqué
Pas si simple de se réjouir lorsque toute sa lignée a endossé un profil masqué et résigné.
Car finalement se saboter, c’est reprendre le contrôle de ce qui nous est familier, la peur, le routine, l’immobilité et après tout attention pour certains ça leur va bien, et tout est juste.
Mais je m’adresse précisément à tous les autres, à ceux qui aimeraient améliorer leur CV, disons le Cours de leur Vie. Que faisons-nous de cette légende intérieure qui nous anime et qui ne demande qu’à être racontée ? De cette petite flamme qui aimerait tant s’allumer mais que notre Ego va très vite étouffer par peur d’échouer , pour nous protéger .
Nous sommes tellement peu habitués à envisager notre trajectoire sous d’heureux auspices, alors pour une fois, apprenons différemment et mettons un peu d’ambiance .
Renonçons au renoncement et résistons à la résistance !
Que se passerait-il dans notre tête et dans notre cœur si la stratégie s’inversait et que tout fonctionnait à merveille ? Serait-ce donc si dérangeant d’être en confiance une fois dans sa vie et d’envisager un horizon différent et bienheureux ?
Alors, puisse cet halo lumineux, qui sommeille secrètement au fond de notre temple intérieur, se réveiller un jour enfin, et nous mener sans peur et la tête haute , vers cette destination qui est la nôtre, pour enfin révéler et mettre en valeur les trésors cachés de notre demeure .
Véronique
S’il n’y a pas de hasard, c’est qu’il y a des rendez-vous.
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