Il y a de cela 3 ans, j’ai fait un grand ménage dans ma vie. J’ai quitté un emploi hyper sécurisé et un homme avec qui je n’étais plus en phase. Tout cela en même temps bien sûr, les grands tournants dans nos vies ne peuvent se réaliser à moitié.
Croyez-moi créer sa propre activité dans une période post-covid, il fallait être un peu « barrée ». Plus d’une fois, j’ai eu envie d’abandonner mais je tiens bon mon gouvernail et j’ai cette foi inébranlable qui me pousse à ne rien lâcher.
« Se sentir en échec » face à une situation ou une personne, nous l’avons tous connu dans différentes étapes de notre vie : la classe qu’on a redoublé, le job qu’on a pas décroché, l’examen qu’on a loupé, son amoureux qui nous a planté…ce genre d’évènement qui nous laisse sur le bas-côté, quelque part dans un espace entre honte et jugement.
Conditionnés à la réussite à tout prix, à être en haut de l’affiche, à la compétition, notre société nous montre du doigt à chaque faux pas.
Se sentir minable face à de multiples déconvenues de la vie, on l’a tous connu.
Tiens donc, mais qui a décrété que la vie était un long fleuve tranquille ?
Personnellement, je fuis les personnes qui s’auto persuadent que tout va bien dans leur vie (amour , travail, argent), car très souvent ces personnes là ont une forme de fierté à ne pas vouloir montrer les failles de leur existence, ou sont dans un déni de leur réalité.
Il n’y a rien de plus honorable à mes yeux que celui qui ose, qui tente, qui rate la marche du podium et qui recommence.
Je dis Bravo !
Comme l’explique Charles PEPIN dans son excellent livre « Les vertus de l’Echec », « il est des victoires qui ne se remportent qu’en perdant des batailles »
Accepter de perdre et savoir en récolter les fruits, est un apprentissage qui ne nous a d’ailleurs jamais été enseigné, puisque notre système éducatif et professionnel va à l’encontre de ce concept.
Il est vrai que l’échec Made in France nous tétanise , nous culpabilise et nous dissuade, tandis que la version anglo-saxonne quant à elle, nous réveille, nous encourage, et nous tire vers le haut.
La mise en échec est riche d’apprentissage, et nous indique avec une précision de laser, l’endroit où je dois m’améliorer. C’est une chance incroyable d’en avoir connaissance, et de l’accepter.
Rester calfeutrer sagement derrière nos peurs, est le plus grand piège que notre vie nous tend. Soyons vigilent, car si je n’ose pas, non seulement, je ne m’accorde aucune chance de succès, mais surtout je ne m’autorise pas à évoluer en tant qu’être humain.
Et c’est pourtant bien selon moi le sens de notre vie, Non ? Faire grandir sa colonne vertébrale.
Alors finalement « se planter » serait plutôt bon signe …Une façon de se repositionner, de reconsidérer sa trajectoire , de peaufiner son objectif , de se remettre en question tout simplement !
Rappelons-nous de la fameuse citation de Nelson Mandela :
Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. »
Les succès sont agréables mais sont souvent moins riches d’enseignement que les échecs . Tout le monde préfère réussir, bien sûr, mais comment une graine peut-elle pousser sans se planter ?
Alors si, comme moi, vous cumulez, gamelles, râteaux et autres plantages en tout genre , je vous invite à parcourir le livre de Charles PEPIN, pour vous réconcilier définitivement avec ce que vous pensez être les fiascos de votre vie
Au lieu d’être obsédé par la quête du succès, rendons hommages à toutes nos tentatives ratées, nos coups d’essai, même s’ils étaient loin d’être des coups de maître, nos initiatives vaines, nos projets avortés et défaites inavoués.
Remercions nos errances et les routes qui nous ont égarées, remercions nous d’avoir osé carc’est bien l’audace qui nous permet de rester éveillé.
Ayons l’ambition de reconnaitre que nous sommes des êtres faillibles, et vivants tout simplement.
Véronique G